Hymne au printemps

Le mot printemps, d’abord printans, résulte de la soudure de l’ancien français prins « prime » et tans « temps » d’après le latin primus tempus, « première saison ».

Dans l’hémisphère Nord, du 21 mars au 21 juin, il évoque la première des quatre saisons : équinoxe du printemps; celle qui succède à l’hiver, où la température s’adoucit, la végétation renaît et reverdit : le Sacre du printemps; qui marque le retour des oiseaux migrateurs et des snowbirds de Floride.

Il a pris, par métaphore, le sens figuré de période pendant laquelle des espoirs de libération, de progrès semblent sur le point de se réaliser dans le domaine politique et social : printemps de Prague.

Il est employé au sens d’année, suivant un numéral, en parlant d’une personne jeune : quinze printemps; et quelquefois par ironie en parlant d’une personne âgée : quatre-vingt printemps.

L’adjectif printanier évoque la brise, les senteurs, la lumière caractéristiques de la saison : temps printanier; l’aspect initial, juvénile, prometteur d’une chose abstraite ou d’une personne : gloires printanières; un vêtement léger, de couleur claire, qui se porte généralement en cette période : étoffe printanière. La printanisation est le traitement d’une plante (ou d’une graine) par le froid pour en hâter le développement.

 

Devoir

En ancien français, il existait un autre mot pour désigner le printemps que ce dernier a évincé au 16siècle. Quel était ce mot? Un indice : les locuteurs de l’italien et de l’espagnol ont une meilleure chance de le découvrir que les autres.

Pri _ _ _ _ _ _

Réponse

Primever, d’une forme latine tardive prima vera signifiant littéralement « premier printemps », est attesté chez Rabelais en 1534. Le mot correspond à l’italien et à l’espagnol primavera « printemps » ainsi qu’à une plante des prés et des bois à fleurs jaunes, blanches ou mauves qui fleurit au printemps, la primevère.